Fesses Propres !

Fesses Propres !

Un entretien sympa

Costard cravatte pour une réunion ? Pas pour moi... !

Alors que je revenais sympathiquement de vacances sympathiques (quoiqu'un poil trop courtes…enfin c'est toujours trop court, les vacances !), je devais m'arrêter en route pour un entretien pas sympathique.

Alors normalement, lorsque vous allez à un rendez-vous professionnel, vous êtes habillé classe. Bon voilà, tu tapes les chaussures en cuir lustrées, le pantalon sympathique, voire le costard ou une chemise sympa (oui, j'aime bien ce mot...).

Alors moi comme je l'ai dis je revenais de vacances. Bon et comme je suis du genre minimaliste dans ce que je fais (mais pas ce que j'ai...bah oui, quoi ?), j'avais donc une change par jour...sauf qu'il en fallait une de plus puisqu'il n'est pas conseillé d'aller au taff avec la tenue de vacances qui a servi à faire 8 heures de route la journée (la nuit, ça aurait été pareil). Bref, quand t'as pas de change, t'as pas de change...là, tu as trois possibilités...pas forcément toutes possibles, mais t'es obligé d'en choisir une quand même...

-         t'y vas à poil : je ne suis pas pudique mais ya des limites...et la transpi, ça colle...alors d'ici à ce que je sois reparti avec la chaise collée au cul, y aurait pas eu grand chose...et je pense que les gens (moi compris) auraient eu du mal à garder leur concentration…

-         opter pour des vêtements adaptés à l'évènement mais ultra puants : bah oui, un linge sale, ça pue…mais lorsque vous regroupez tous les linges sales, ils puent encore plus…alors les enfiler, vous puez encore plus vous-même…et là…non, je n'imagine pas…faire un entretien à 10 mètres des interlocuteurs, ce n'est pas terrible…

-        j'affronte la réalité avec courage et j'emmerde le monde : c'est bien sûr, vous me connaissez, la solution que j'ai choisie !

Je me suis donc vaillamment pointé avec mon brave short noir à moitié délavé (mais brave short quand même), ma merveilleuse chemise hawaïenne rouge avec des GROSSES fleurs blanches et sa saveur transpiration intense (mais merveilleuse chemise quand même) et mes super baskets (là, du coup, elles ont du passer inaperçues !).

Ah oui puis je m'étais dis que ce n'était pas assez pour me faire remarquer, alors je suis également arrivé une demi-heure de retard, histoire de bien être sûr d'avoir énervé les gens.

Devant la pression grandissante au fur et à mesure que je me rapprochai du lieu de rendez-vous, j'ai un moment failli m'enfuir comme une merde mais j'ai pris sur moi et ai vite chassé ces pensées peureuses pour affronter du mieux que je pouvais les circonstances désastreuses qui se profilaient à l'horizon.

Heureusement, ce n'était qu'un entretien en petit comité. Moi vs 2. L'accueil fut, contre toute attente, chaleureux (euh ouais…) !

Individu qui attend depuis 30 minutes, un tantinet énervé (ton plutôt glacial) : Bonjour.
Moi (ton de soumis) : Bonjour...
Individu qui attendait depuis 30 minutes, un tantinet énervé : Alors, on arrive en retard et on ne prévient pas ?
Moi : Ben si, j'ai prévenu...
Individu toujours un tantinet énervé et maintenant interloqué (yeux ronds) : Ah bon ?
Moi : Oui, sur le portable de votre collègue (qui est où d'ailleurs ??)...
Individu : Ah...vous avez laissé un message ?
Moi : Oui, au second coup...
Individu : Hum...elle ne me l'a pas dis...enfin bon !
Moi : si ta connasse de collègue savait se servir de son téléphone t'aurais été au courant AHAHAH (rire jaune).
Individu qui a soudainement envi d'en finir : Bon, on va se mettre en haut…
Moi : Ok… (merde, va falloir encore monter des marches…).

C'est alors que je tournai les talons pour chercher mes dossiers. Ben oui, je n'avais rien pris puisque j'avais espéré jusqu'au dernier moment qu'ils se seraient barrés. Mais non...

Individu, circonspect devant ma « fuite » : Ah bah vous repartez déjà ?
Moi : Bien sûr, je m'affiche et me fais engueuler jusque pour me barrer après. C'est tellement kiffant...
Moi : Je vais chercher mes affaires, je vous rejoins en haut !
Individu, qui tente de se calmer : Ok.

10 minutes après, je rejoins les deux dans leur bureau tout en haut. Oui, 10 minutes car il a fallu que je cherche un stylo. Voiture en bordel...

Alors je ne vais pas m'emmerder à raconter l'entretien...aucun intérêt...il ne s'est rien passé de particulier ! L'individu (le même) était blasé, sa collègue ne racontait pas grand chose d'intéressant. Moi j'étais à la ramasse et je relançais sur des vieux trucs sans intérêt. Du moment que je me débarrassais de la parole, ça roulait...

Bon ben la morale de tout ça c'est qu'il faut être un gros blaireau comme moi pour prendre rendez-vous un jour de vacances, sachant qu'on fait de la route toute la journée et surtout qu'on n'a pas d'affaires de rechange pour se présenter convenablement. Ceci m'a obligé à me confondre en excuses et à faire le mec trop gêné (oui, j'ai fait semblant d'être trop gêné car je ne l'étais pas, trop crevé pour ça...). A la fin j'ai dû avouer que j'étais à la ramasse et m'excuser encore avant de m'en aller platement avec la musique à fond histoire de ne pas s'endormir...



03/08/2009
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